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Mise en question de la NAPAP : Menace d’un automne très chaud !

Ces derniers jours, deux réunions des IKW (réunions en Inter-Cabinets) ont eu lieu. Le seul sujet de ces réunions était le (financement de la) NAPAP. Alors que ces réunions étaient initialement destinées à trouver une solution structurelle pour le financement de la NAPAP, il s’est avéré après la première réunion que certains partenaires au gouvernement avaient d’autres projets avec la NAPAP et les accords pris avec la précédente législature.

La ministre Verlinden a été ainsi chargée d’évaluer et d’optimiser le dispositif NAPAP d’ici le 15 mars 2022. Ce faisant, il convient de s’efforcer de déployer au maximum les collègues concernés dans des « fonctions adaptées » et, surtout, de décourager le choix de la non-activité qu’est la NAPAP.

De plus, la ministre Verlinden doit rédiger une proposition qui devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2023. Il y aurait des mesures transitoires et d’extinction.

Et cette proposition optimisée pourrait – selon certains – servir de source d’inspiration pour la future réforme des retraites.

Le 25 novembre 2015, l’arrêté royal relatif au régime de fin de carrière des membres du cadre opérationnel de la police intégrée était publié. Il est important de noter à cet égard que le rapport au Roi prévoie que ce régime particulier continuera d’exister jusqu’à ce que par une harmonisation de tous les systèmes particuliers, un régime de retraite distinct s’applique à tous les moyens spéciaux de l’Etat qui dispose à présent d’un de ces systèmes particuliers.

Cet accord n’est pas seulement un accord entre la police intégrée et le gouvernement précédent, mais a été inscrit dans la loi, les accords étant également inscrits dans des protocoles et dans ce rapport au roi.

Dès lors, c’est le monde à l’envers que de commencer le développement pour la police d’un nouveau système visant un scénario d’extinction, considérant qu’il devrait ensuite servir de point de départ pour une réforme des retraites. En effet, rappelons que le rapport au Roi prévoit que notre système continue d’exister tant que les autres systèmes de départ avancé au sein de la Fonction publique n’auront pas été harmonisés. Il ne s’agit pas de l’inverse !

Et d’autre part, il nous semble même plus que logique, même les statuts une fois harmonisés, qu’on tienne compte des droits acquis, et qu’on agisse dès lors équitablement comme les parlementaires l’ont fait pour eux-mêmes. En d’autres termes, l’essence même de la position du SLFP Police est la conservation de tous les droits acquis pour tous les employés actuels.

Si c’est là l’expression de la gratitude du gouvernement aux policier(ière)s pour les efforts de ces dernières années, et si c’est ça l’interprétation du gouvernement du concept d’un « statut plus attractif », comme c’est inscrit dans l’accord de gouvernement, alors ces mots « attractivité » et « gratitude » sont à notre sens particulièrement acide pour les policier(ière)s.

Nous comptons sur notre ministre pour convaincre les autres membres du gouvernement de respecter les accords conclus, et d’abandonner l’idée de changer le dispositif NAPAP/et de se limiter à l’objectif premier qui était une optimisation budgétaire du financement de la NAPAP.

Compte tenu du fait qu’on nous a également promis que les négociations sectorielles – après 20 ans de statu quo barémique – reprendront après le conclave budgétaire, nous sommes donc très curieux de savoir quel budget le gouvernement débloquera dans cet objectif. Le renversement de la NAPAP serait donc un premier signal très négatif.

L’automne s’annonce très chaud.

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CALog : fin anticipée des formations certifiées

Ce n’est un secret pour personne : l’organisation des formations certifiées subit depuis plusieurs années de nombreux retards qui ont encore été accentués par la crise sanitaire que nous connaissons depuis de nombreux mois.

La fin programmée de celles-ci en 2022 ( Cfr le dernier accord sectoriel) rendait encore un peu plus compliquée une éventuelle opération de rattrapage dans les délais impartis.

C’est pourquoi ce 08 juillet 2021, le Comité Supérieur de Concertation 286 (siégeant sans la présence des organisations syndicales vu l’immobilisme affiché par l’Autorité en matière de négociation sectorielle) s’est prononcé en faveur d’une proposition de la Taskforce GPI visant à mettre fin anticipativement aux formations certifiées.

Afin que les membres du personnel ne soient pas lésés, il a été décidé que :

  • Les personnes inscrites valablement et dans les temps, et qui ont suivi la formation avec succès, bénéficient de l’octroi de l’allocation de compétence et de l’insertion en carrière maximum avec effet rétroactif à la date à laquelle elles y auraient eu droit en régime.
  • Les personnes inscrites valablement et dans les temps, et qui n’ont pas encore suivi la formation avec succès, bénéficient de l’octroi de l’allocation de compétence et de l’insertion en carrière maximum avec effet rétroactif à la date à laquelle elles y auraient eu droit en régime.
  • Les personnes qui ne sont pas encore inscrites mais qui devraient le faire pour le 31-08-2021 au plus tard bénéficient des effets liés à l’inscription à cette date sans devoir s’inscrire.
  • Les personnes qui ont été déclarées en absence injustifiée ou en échec lors de leur dernière formation, bénéficient des effets liés à une inscription à la date du 31-08-2021 sans devoir se réinscrire.

Le SLFP-Police voit ainsi aboutir une de ses demandes formulées il y a déjà plus de deux ans lors de la conclusion du dernier accord sectoriel et ne peut évidemment que s’en réjouir.

Toutefois, vu que la sécurité juridique de cette mesure ne peut être garantie à 100% par l’Autorité et que l’on ne peut exclure que l’une ou l’autre baronnie locale fasse cavalier seul, nous attirons l’attention de nos membres qui seraient dans les conditions pour le faire et en fonction des circonstances évoquées ci-dessus, sur le fait qu’une inscription à une formation certifiée avant le 31-08-2021, ne serait-ce qu’à titre conservatoire, est de nature à préserver leurs droits à l’allocation de compétence et à la carrière maximum!

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Nous haussons le ton en exigeant une proposition enfin satisfaisante …

Lors de la réunion du Front commun de ce jour, nous avons discuté à nouveau de la proposition de l’autorité.

Nous avons informé la ministre que nous sommes bien sûr disposés à accepter une nouvelle invitation dès que l’autorité démontrera une réelle volonté de mener ces négociations sérieusement et sur base d’une nouvelle proposition. Cette nouvelle proposition doit tenir les promesses antérieures de mettre des mesures structurelles sur la table, et surtout d’offrir une solution aux 20 ans d’immobilité barémique. Car la dernière proposition en date (vendredi 7/05/2021) n’est pas jugée à la hauteur de ces promesses.

Pour illustrer le problème : le simple respect de la norme salariale – à laquelle le gouvernement aime se référer – amènerait une hausse des barèmes d’au moins 24% depuis 2001 (quel que soit l’index, bien sûr).

La réalité est malheureusement tout autre et la police intégrée n’a connu aucune augmentation structurelle des barèmes depuis 2001.

Ce qui est actuellement sur la table est donc largement insuffisant pour être une réponse au statu quo de 20 ans. Pour la plupart des acteurs concernés, la proposition s’élèverait à environ 35 à 40 euros nets par mois. De tels montants sont très éloignés de ce qui était initialement prévu et ne contribueront surtout pas à rendre le travail plus attrayant en le réévaluant.

En ce qui concerne les négociations qualitatives, nous doutons fortement que toutes les modifications proposées au statut contribueront à rendre le métier plus attractif. Au contraire, de nombreux fonctionnaires considéreront sans aucun doute certaines mesures comme des attaques supplémentaires des droits acquis et du statut.

Dans l’attente d’une nouvelle initiative du gouvernement, nous avons décidé de suspendre temporairement toute participation aux réunions des Comité de Négociation régulier, Comité Supérieur de Concertation, et des groupes de travail à partir du 12/05/2021, dans l’attente d’une réponse qui nous l’espérons, sera enfin constructive et bienveillante à l’égard des membres du personnel.

Ceci est le premier signal dans la perspective d’actions plus larges. Dès lors, nous attendons avec intérêt une réponse constructive, et une proposition qui soit une base suffisante pour entamer des négociations dignes de ce nom.

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L’autorité met une fois de plus des cacahuètes sur la table et n’écoute pas le point de vue syndical. Dure de comprenure !

Le 07/05/2021 a eu leu la réunion 515 du Comité de Négociation, au cours de laquelle l’autorité a présenté sa nouvelle proposition (voir annexe).

En Front commun, nous avons exprimé ce qui suit :

  • Que nous emportions la proposition avec nous, que nous l’analyserions plus avant et en profondeur, et que nous soumettrions notre réponse écrite à l’autorité mardi prochain 11/05/2021 ;
  • Que nous regrettions que, encore une fois, la proposition ait été envoyée la veille de cette réunion, tandis qu’elle avait été promise pour le cours de la semaine dernière. Il semble être devenu presque une habitude constante de l’autorité de ne pas tenir ses promesses et/ou de transmettre la proposition in extremis à chaque fois ;
  • Que le fait que nous ne soumettrions pas notre réponse écrite avant mardi ne signifiait pas pour autant qu’elle et son contenu étaient bien accueillis ;
  • Qu’en outre, nous notions que l’autorité n’a pas écouté attentivement les syndicats la dernière fois. Et par exemple, nous ne voyons vraiment rien dans la nouvelle proposition des commentaires formulés par les syndicats la dernière fois. Dur de comprenure, vraiment !
  • Qu’hormis les corrections ponctuelles pour certains grades, nous ne pouvions pas accepter, après 20 ans de statu quo, une correction salariale d’environ 35 à 40 euros nets par mois ;
  • Qu’enfin, sur la base des projets dans le pipeline (et par exemple, la révision de la méthodologie de la pondération des niveaux A), nous avons de nouveau demandé ce que les cartes soient toutes mises sur la table, et à négocier les matières qui ont une influence pécuniaire dans cet accord sectoriel. Parce que… il ne peut pas être l’intention d’envoyer promener les membres du personnel « exécutant » avec un prix de consolation, pour ensuite (via un itinéraire alternatif) distribuer de grands trophées à d’autres catégories.

Apparemment, l’autorité n’a pas encore compris ce message, et a même essayé de jouer les différentes organisations constituant le front commun les unes contre les autres de manière très maladroite. Ceci en affirmant, autre exemple, qu’il y avait des organisations à la table qui avaient participé aux négociations dans d’autres secteurs (y compris le secteur de la santé), et qui se contentaient de moins.

Après avoir souligné, d’une part que nous négocions au sein du Comité de Négociation des Services de Police et qu’une comparaison est inappropriée ; et d’autre part que d’autres secteurs n’étaient pas confrontés à un statu quo de 20 ans, nous avons également souligné sur les promesses du ministre :

  1. Rendre le métier à nouveau attractif ;
  2. Offrir une correction aux 20 ans de statu quo des barèmes.

Et alors …. Attendez … l’autorité a déclaré qu’il n’y avait jamais été de still stand durant 20 ans … car nous avons régulièrement obtenu une augmentation par l’index … comme si nous devions être satisfaits et reconnaissants que le personnel de la police, comme le reste de la population, bénéficie d’ajustements par l’index. Le représentant de l’autorité n’a pas répondu à la question de savoir si c’est la position officielle de la ministre, ou si cet « argument » sera couvert politiquement.

Nous avons laissé le choix à l’autorité :

  • Ou de faire une pause pour ensuite revenir sérieusement à la table ;
  • Ou de clore la réunion.

Le représentant de l’autorité a choisi de clore la réunion, mais d’une manière vraiment inédite, que personne autour de la table – même pas ses experts – n’a comprise.

Dans l’intervalle, le Front commun a adressé deux lettres au ministre de l’Intérieur avec ce qui suit :

  1. La demande de composer la délégation gouvernementale avec de vrais négociateurs qui représentent effectivement l’autorité policière, et les fonctions de commissaire général et de président de la commission permanente de la police locale ont été proposées ;
  2. Qu’une relation plus directe entre la ministre et les syndicats soit mise en place, ce qui était une bonne pratique suivie par ses prédécesseurs ;
  3. Le fait que nous ne participerons pas à des réunions bilatérales par organisation, mais que nous y participerons ensemble, vu les expériences des dernières semaines.

A suivre …

 

Proposition CNSP-515

Cadre opérationnel

  • Une augmentation de € 1000,00 (NB : tous les montants mentionnés sont à 100%, sur base annuelle) des échelles de traitement de base HAU1, B1, M1.1, M1.2 et O2;
  • Une augmentation de € 500,00 pour toutes les autres échelles de traitement, sauf pour les échelles de traitement transitoires (y compris les BASP), l’échelle de traitement de formation O1, les échelles de traitement O7 et O8 et l’échelle de traitement M5.1 qui doit encore entrer en vigueur ; celles-ci ne seront pas augmentées;
  • La création d’une nouvelle échelle de traitement HAU4, avec un montant de € 500,00 supplémentaires par rapport à l’échelle de traitement HAU3 déjà augmentée;
  • La création d’une nouvelle échelle de traitement M5.2, avec un montant de € 500.00 supplémentaires par rapport à l’échelle de traitement M4.2 déjà augmentée;

CALOG

  • Une augmentation de € 500,00 pour toutes les échelles de traitement de base des grades commun et spéciaux CALOG B (BB1 à B1D) et toutes les échelles de traitement suivantes des groupes d’échelles de traitement maximum (toutes avec suffixe .2).

Chèques-repas

  • Avancer l’entrée en vigueur de 6 mois, au 01-05-2022.