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Le temps est venu de monter en pression …

Juste après les mauvaises nouvelles du conclave, nous avions déposé un préavis de grève. Un premier débat a eu lieu le 14 octobre et l’autorité nous avait dit revenir avec une nouvelle proposition ce 27 octobre.

Depuis lors, nous étions informés que la ministre cherchait les moyens budgétaires qui lui manquaient, et que des manœuvres en coulisse visaient à faire porter une grosse partie du poids aux zones de police.

Aujourd’hui, les cartes sont sur table … et il nous a été dit ceci : « puisque ses partenaires (zones de police et pouvoirs locaux) lui avaient répondu négativement », la ministre de l’Intérieur ne pouvait pas financer sa propre dernière proposition.

Aussi, le Front commun ACTIVE le préavis de grève qui va vous permettre – collègues de la police fédérale (dans un premier temps) – de faire grève pour marquer votre mécontentement jusqu’au 1er décembre. Dans un second temps, nous appellerons tous les collègues de la police intégrée à faire la grève. Mais vous devez tous être conscients que ce sera un marathon.

Nous rappelons que la NAPAP est condamnée. Aussi, nous invitons tous les collègues dans les conditions à introduire leur dossier sans tarder. Visiblement, les différents partenaires du gouvernement tout autant que la ministre de l’Intérieur ne veulent plus d’une police attractive et performante : tout ce que le politique vend est mensonge.

Faute d’un changement d’attitude de la part de l’autorité dans son ensemble par le dépôt d’une nouvelle proposition satisfaisante d’ici là, nous vous inviterons à monter en puissance dans le cadre d’un préavis de grève plus large et d’actions plus fortes.

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Le « respect » pour les personnes qui assurent la sécurité de la société

Ce gouvernement a décidé de mettre fin à la NAPAP. Comment cela se passera-t-il ?

La ministre de l’Intérieur se retrouve chargée de trouver un système de remplacement à la NAPAP, la conduisant à l’extinction. Elle doit le soumettre au Kern en mars 2022 pour une exécution à partir de janvier 2023. Cela signifie qu’elle devra négocier.

Une telle décision est totalement contraire à ce qui est écrit dans l’exposé au Roi de l’AR portant la NAPAP : cette mesure transitoire ne pouvait disparaître qu’une fois harmonisation entre les systèmes particuliers des moyens spéciaux de l’Etat. Il est frappant de constater que les autres ministres compétents ne se sentent apparemment pas concernés, alors que de nombreux autres secteurs disposent toujours d’un schéma de sortie plus avantageux que le nôtre. De plus, nous devons constater que ce gouvernement ne vise encore une fois que la police.

Quant à la négociation sectorielle, nous attendons une invitation de la ministre pour débattre d’un possible redémarrage sur base d’une nouvelle proposition de sa part. Rien n’est écrit dans les documents de base résultant de ce conclave budgétaire.

Cela signifie que, comme Mme Dedonder qu’on voit beaucoup dans la presse, elle va devoir trouver les moyens nécessaires dans son budget. Exercice difficile s’il en est et douloureux par les choix que cela va imposer dans l’avenir. Nous avons en tous les cas une réunion urgente du Comité de négociation jeudi matin, sur base du préavis de grève « négociations sectorielles » que nous avons lancé vendredi. Avant la rencontre avec la ministre et/ou cette réunion du Comité de négociation, il est hasardeux d’aller plus loin dans les considérations.

Enfin, sachez que le Front commun va se réunir et envisager les choses en termes d’actions, c’est une évidence. Nous allons vous informer aussi amplement que possible, mais vous devez être convaincu(e)s que seule une action d’envergure paiera : tout le reste n’est qu’illusion.

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Mise en question de la NAPAP : Menace d’un automne très chaud !

Ces derniers jours, deux réunions des IKW (réunions en Inter-Cabinets) ont eu lieu. Le seul sujet de ces réunions était le (financement de la) NAPAP. Alors que ces réunions étaient initialement destinées à trouver une solution structurelle pour le financement de la NAPAP, il s’est avéré après la première réunion que certains partenaires au gouvernement avaient d’autres projets avec la NAPAP et les accords pris avec la précédente législature.

La ministre Verlinden a été ainsi chargée d’évaluer et d’optimiser le dispositif NAPAP d’ici le 15 mars 2022. Ce faisant, il convient de s’efforcer de déployer au maximum les collègues concernés dans des « fonctions adaptées » et, surtout, de décourager le choix de la non-activité qu’est la NAPAP.

De plus, la ministre Verlinden doit rédiger une proposition qui devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2023. Il y aurait des mesures transitoires et d’extinction.

Et cette proposition optimisée pourrait – selon certains – servir de source d’inspiration pour la future réforme des retraites.

Le 25 novembre 2015, l’arrêté royal relatif au régime de fin de carrière des membres du cadre opérationnel de la police intégrée était publié. Il est important de noter à cet égard que le rapport au Roi prévoie que ce régime particulier continuera d’exister jusqu’à ce que par une harmonisation de tous les systèmes particuliers, un régime de retraite distinct s’applique à tous les moyens spéciaux de l’Etat qui dispose à présent d’un de ces systèmes particuliers.

Cet accord n’est pas seulement un accord entre la police intégrée et le gouvernement précédent, mais a été inscrit dans la loi, les accords étant également inscrits dans des protocoles et dans ce rapport au roi.

Dès lors, c’est le monde à l’envers que de commencer le développement pour la police d’un nouveau système visant un scénario d’extinction, considérant qu’il devrait ensuite servir de point de départ pour une réforme des retraites. En effet, rappelons que le rapport au Roi prévoit que notre système continue d’exister tant que les autres systèmes de départ avancé au sein de la Fonction publique n’auront pas été harmonisés. Il ne s’agit pas de l’inverse !

Et d’autre part, il nous semble même plus que logique, même les statuts une fois harmonisés, qu’on tienne compte des droits acquis, et qu’on agisse dès lors équitablement comme les parlementaires l’ont fait pour eux-mêmes. En d’autres termes, l’essence même de la position du SLFP Police est la conservation de tous les droits acquis pour tous les employés actuels.

Si c’est là l’expression de la gratitude du gouvernement aux policier(ière)s pour les efforts de ces dernières années, et si c’est ça l’interprétation du gouvernement du concept d’un « statut plus attractif », comme c’est inscrit dans l’accord de gouvernement, alors ces mots « attractivité » et « gratitude » sont à notre sens particulièrement acide pour les policier(ière)s.

Nous comptons sur notre ministre pour convaincre les autres membres du gouvernement de respecter les accords conclus, et d’abandonner l’idée de changer le dispositif NAPAP/et de se limiter à l’objectif premier qui était une optimisation budgétaire du financement de la NAPAP.

Compte tenu du fait qu’on nous a également promis que les négociations sectorielles – après 20 ans de statu quo barémique – reprendront après le conclave budgétaire, nous sommes donc très curieux de savoir quel budget le gouvernement débloquera dans cet objectif. Le renversement de la NAPAP serait donc un premier signal très négatif.

L’automne s’annonce très chaud.