Communiqué de presse – 3 août 2012
Il est plus que temps que décideurs politiques et membres de la Justice
arrêtent de se tenir la tête dans le sable et prennent la situation au sérieux.
Une assistance complète et réelle doit être garantie aux policiers.
Il faut oser parler de sanctions réelles !
Le SLFP-Police doit encore une fois déplorer des faits de graves violences à l’égard de policiers ces derniers jours, avec des collègues gravement blessés à Malines et Vilvoorde. C’est évidemment inacceptable et il est plus que temps que tout le monde prenne bien conscience de la situation.
Les décideurs politiques et les magistrats doivent retirer la tête du sable ! la police et la population attendent une réaction ferme et univoque. Et il ne faut pas tergiverser : ce sont leurs lois, c’est leur politique, ce sont leurs décisions !
En plus, il est facile de prétendre que la décision du juge d’Instruction est liée au dossier Bruxelles-Halle-Vilvoorde. Car … que ce soit en Flandre ou en Wallonie, il y a encore des juges qui estiment que la violence dont les policiers sont victimes » est inhérente à leur fonction « .
Une bande de jeunes qui tente d’arracher le pouvoir sur la rue, en terrorisant le voisinage, en boutant le feu à des véhicules, en agressant la police, …, était seulement imaginable dans le passé au sein d’une grande ville. Mais par le fait de la carence de pouvoir par l’absence de décision forte des politiques, nous constatons que les petites villes vivent aussi le développement de bandes urbaines.
Il est plus que temps que des mesures soient prises par le pouvoir exécutif, suivies par le pouvoir judiciaire.
Le SLFP-Police souligne les efforts déployés par la ministre de l’Intérieur pour lancer la mise en œuvre d’un plan global contre la violence dont les policiers sont victimes. Nous appelons avec insistance tous les autres acteurs (Fonction publique, Juges, chefs de Corps, Bourgmestres, …) à s’inscrire dans la dynamique lancée par la ministre de l’Intérieur qui vise à améliorer la protection des policiers, et à leur garantir une assistance réelle, ainsi qu’une sanction réelle et lourde des auteurs de fait de violence à l’encontre de policiers.
Il faut que cesse cette politique de soixante-huitards attardés, par laquelle des auteurs avérés d’incendies criminels et de violence contre des policiers sont laissés libres, ou sont sanctionnés mais avec sursis, ou sont sanctionnés sous condition, ou se voient proposé des sanctions alternatives qui ne sont jamais exécutées.
Nous sommes convaincus qu’on ne peut/doit pas frapper tout auteur de peine de prison réelle, mais l’alternative doit demeurer une sanction.
La police fait un maximum pour sauvegarder la démocratie. Il est temps que décideurs politiques et magistrats prennent les droits des policiers au sérieux.
Vincent Gilles, Président National
Vincent Houssin, Nationaal Ondervoorzitter
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