Zaventem, 16 juin 2013
Violences contre policiers samedi nuit à Charleroi : Cinq policiers blessés – Six auteurs relaxés !
Nous apprenons les faits de violences à Charleroi à l’occasion d’un « brûlage de culotte ».
Ainsi, un évènement au demeurant festif tourne à la bagarre générale et le résultat est :
• Cinq collègues blessés et en incapacité pour un certain temps ;
• Six auteurs purement et simplement relaxés par le magistrat de garde !
Voilà un éclairage très cru pour démontrer que certains membres de la magistrature et le pouvoir Judiciaire dans son ensemble, n’ont toujours pas compris qu’il est temps d’être absolument ferme et sans excuses à l’égard d’auteurs avérés de violences contre policiers.
Voici huit mois, les deux ministres de tutelle (Intérieur et Justice) nous garantissaient prendre en main le combat contre la violence dont les policiers sont victimes. Que devons-nous constater ? Que si la ministre de l’Intérieur semble vouloir concrétiser sa volonté, la ministre de la Justice pour sa part ne paraît pas avoir compris l’urgence de la situation : elle n’a envoyé aucun signal positif et elle n’a pas pris position publique. Et les magistrats sont tout aussi sourds à la réalité journalière de la vie des policiers puisqu’ils ont même désertés le groupe de travail « Justice et sanction » mis en place par la ministre de l’Intérieur. Ils veulent bien parler de la violence dont les policiers sont victimes … mais entre eux (sans les policiers) et dans leur confort rassurant.
La décision de relaxe pour les six personnes interceptées par les collègues – dans le cas cité et sur base des informations dont nous disposons – est le plus mauvais signal qu’un magistrat peut envoyer vers la population ET vers les policiers qui servent cette population au risque de leur vie et de leur intégrité physique. C’est un signal désastreux pour les policiers (dans la vision qu’ils ont des magistrats) et pour la Démocratie puisque cela affaiblit durablement un acteur essentiel cet enjeu démocratique qu’est la sécurité des citoyens.
Nous exigeons de la part de la ministre de la Justice une position claire par rapport à la décision que nous critiquons ET par rapport à l’avenir du combat contre la violence dont les policiers sont les victimes … chaque jour !
Vincent Gilles Vincent Houssin
Président National Nationaal Ondervoorzitter
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