Le SLFP-Police exige des autorités des mesures appropriées afin de répondre à la violence envers les policiers !!!
(lettre au de Ministre de l’Intérieur)
———-
Zaventem, 19/10/09
M. Annemie TURTELBOOM
Ministre de l’Intérieur
Rue de la Loi, 2
1000 BRUXELLES
Concerne : Violences envers les Policiers !!!
Journellement des dizaines de policiers dans notre pays font l’objet d’actes de violences scandaleux et volontaires. Les derniers événements dans la Région Bruxelloise sont une nouvelle fois la preuve que nos collègues sont victimes de violences gratuites et organisées commises par des bandes de jeunes. Ces bandes de jeunes n’hésitent même pas à faire usage d’armes à feu !
Après vérifications, il a été constaté que des centaines de collègues sont actuellement victimes d’accidents de travail à la suite de voies de faits et ce à raison de 3 par jour, en moyenne. Cette situation n’est plus tolérable et ne peut rester sans réaction ! La police a le devoir, par la Loi, de maintenir l’ordre public dans le pays et de protéger la société. Dès lors, notre société se doit de mettre tous les moyens disponibles à la disposition de la police afin que cette dernière puisse assurer ses tâches correctement en toute sécurité. L’autorité doit prendre des mesures et assumer ses responsabilités !
Le SLFP-Police dénonce les points suivants :
• Le manque d’effectifs dans les zones de police et plus particulièrement dans les grandes villes. Par exemple, à Bruxelles 5 des 6 zones de police sont déficitaires, elles n’ont donc pas assez de personnel. Même en étant déficitaire la norme ‘0’ sur la balance prime (période de référence). La charge de travail ne fait qu’augmenter et des heures supplémentaires ne peuvent pas être prestées malgré le déficit en personnel. Par exemple à Molenbeek des restrictions budgétaires (moins de patrouilles de nuit et de week-end) avaient été proposées, ceci juste avant les émeutes. Quid de plus de « Bleu » en rue ? Quid de la sécurité des policiers ?
• Les autorités Fédérales ne recrutent pas assez, des économies doivent être faites sur le dos du personnel. Une réserve d’intervention de la police fédérale (DAR) digne de se nom n’existe plus !!! Le gouvernement précédant a dispersé les capacités de la DAR dans les provinces (CIK). Alors qu’il avait été décidé de recruter en 2009, 1350 FTE (Full Time Equivalent) on a sabré ce contingent de 250 unités sur l’ensemble du personnel fédéral et local. Nous dénonçons la mesure du Ministre de l’intérieur de ne remplacer qu’un pensionné sur deux pour les années 2009 et 2010
Le sentiment d’impunité des malfrats, souvent des mineurs d’âge. La justice ne suit pas, ou ne veut pas suivre. On peut se demander si la justice ne rentre pas dans des joutes politiciennes en libérant des auteurs ayant commis des faits de violences graves à l’égard des policiers.
• Une politique de protectionnisme irresponsable des jeunes délinquants est menée sous le label de la réinsertion sociale. Des lois inadaptées à la réalité. Certains jeunes n’ont plus de normes, ni de valeurs, ni le respect d’autrui. Ils ont tous des droits, mais pas de devoirs envers la société.
• Le manque de suivi des collègues en accident de travail suite à cette violence gratuite et organisée.
• Le profil des candidats policiers est un point de discussion.
• La formation de ces mêmes policiers est un point de discussion.
• Un manque de matériel adéquat est souvent constaté.
• La politisation de la gestion de certains corps de police locaux sur le plan opérationnel.
• En période de crise financière et criminalité croissante, les doubles emplois, le manque de vue rationnelle quant au fonctionnement et à l’organisation de certains corps de police, incapables à gérer la violence urbaine.
Le SLFP Police exige:
• Tolérance ‘0’ pour les auteurs de violence envers des policiers et autres fonctionnaires publiques (conducteur de bus, train, pompiers et autres).
• Des lois conformes et en phase avec la réalité. Des peines lourdes et incompressibles.
• Prise en charge complète des victimes, suivi médical et psychologique, assistance sociale.
• Les employeurs devraient se porter systématiquement partie civile contre les auteurs de tels faits. Attribution d’office de l’article 52 de la LFP par les zones ou la police fédérale.
• Des effectifs revu substantiellement à la hausse, engager plus de personnel et bien le former.
• Réduire le nombre de zones de police et les configurer sur base de critères objectifs et opérationnels. Pourquoi à Bruxelles ne pas faire qu’une zone de police, comme Anvers ou Liège ? Au diable les baronnies, il y va de la sécurité des policiers et des citoyens.
• Bien équiper le personnel (veste second chance et autres). Adapter le travail à l’homme et non l’inverse !
Le SLFP -Police exige que les policiers soient protégés et respectés dans l’exercice de leurs fonctions! Leurs droits statutaires et civils doivent toujours être garantis.
Vu ce qui précède, nous sollicitons un entretien afin de pouvoir conférer ensemble de ce sujet, au plus tôt.
Dans l’attente, nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’assurance de notre plus haute considération.
Alain YSEBAERT
Vice-président National
Copie : Ministre de la Justice, Stefaan DE CLERCK
Vous pouvez également trouver cela intéressant
- Les directives de la GPI 104 concernant l’utilisation de la Bodycam ne sont ni contraignantes, ni légales!
- Le nouveau gouvernement offrira-t-il un statut social attrayant, ou le couteau des anciens dirigeants de Vivaldi sera-t-il enfoncé davantage encore dans le dos des policiers (et des autres professions lourdes)?
- Canal Z Extra – Quel avenir pour la police?
- Pas de nouvelles négociations pour de meilleurs salaires. Politiques = RENEGATS !