Veut-on toucher aux indemnités pour prestations irrégulières des policiers ?

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Zaventem, 12 septembre 2014

Le SLFP Police estime qu’il y a de plus en plus de signes démontrant qu’on vise les policiers de terrain …

Le SLFP Police a dû constater avec une très grande surprise que de plus en plus d’informations circulaient sur les intentions de certaines autorités et de certains politiques à l’égard du statut des policiers.

Ce qui est inquiétant est la récurrence du constat selon lequel c’est le collègue sur le terrain – « l’exécutant » (et cela n’a rien de péjoratif) – qui est visé.

Le Comité P, qui a mission de contrôler les services de police, développait en janvier 2012 dans le Nieuwsblad qu’ils allaient lancer une enquête prioritaire à propos de la « graaicultuur ». Cette enquête devait donner une vision générale de ce problème.

Nous apprenons aujourd’hui que cette enquête s’est en fait limitée à l’analyse de certaines indemnités/allocations par rapport « au risque d’abus » :

Prestations irrégulières, comme heures de week-end et heures de nuit, heures supplémentaires (cet ensemble est aussi appelé « inconvénients »).

-Frais journaliers d’enquête.

-Repas.

-Déplacements de service et bicyclette.

Voici quelques temps, Madame Milquet (précédente ministre de l’Intérieur) voulant mettre en œuvre le concept de « traitement fonctionnel » s’était aussi engagée à ne pas toucher aux « inconvénients », et nous devons constater maintenant que certains sont à la manœuvre pour remettre ces dispositifs indemnitaires en question, dispositifs pourtant absolument normaux dans les organisations qui travaillent par pauses.

Fin 2011, nous lisions dans le Knack que « des hauts gradés policiers sur le terrain qui souhaitaient rester anonymes … » juraient que « les policiers gagnaient trop bien leur vie pour ce qu’ils font. ». D’une part, il était particulièrement odieux de la part de ces « hauts gradés » d’ainsi salir tous leurs collègues ; mais d’autre part, l’espèce « hauts gradés policiers sur le terrain » nous est complètement inconnue !

MAIS : tout le monde sait depuis lors que ceux qui commettent des abus sont à chercher dans les altitudes de ces « hauts gradés » preux dénonciateurs.

La chronologie relevée dans les paragraphes précédents n’est pas le fait du hasard, et confirme nos craintes qu’un certain nombre de tenants du « traitement fonctionnel » rêvent maintenant à une fixation linéaire des échelles barémiques. C’est cette catégorie qui chuchote à l’oreille des autorités politiques … au détriment des collègues de terrain.

Mais pour réaliser cette fixation linéaire des échelles barémiques, lisez « traitement fonctionnel », dans le cadre d’une enveloppe fermée, il faut aller chercher les moyens là où ils sont, à savoir auprès de la plus grande des catégories de policiers : les EXECUTANTS (et cela n’a rien de péjoratif).

Ces rêveurs n’intègrent sans doute pas que ces collègues-là – dans la poche de qui ils pensent aller trouver « les moyens supplémentaires à la mise en œuvre d’un traitement fonctionnel » – risquent leur vie ; emportent avec eux une charge psycho-sociale de plus en plus lourde ; s’usent à travailler la nuit et irrégulièrement par tous les temps …

Et d’ailleurs, ces réflexions nous amènent tout simplement à constater que treize ans après la réforme, les échelles barémiques du secteur n’ont plus vécu d’augmentation (à l’inverse d’autres secteurs de la FP) ! N’est-ce pas un scandale supplémentaire ?

Cette manifestation du 18/09 va donc bien au-delà du problème de la restauration de nos âges avancés en matière de pensions …

Il s’agit de la protection de notre statut, et de la reconnaissance de la pénibilité de notre emploi !

Vincent Gilles Vincent Houssin

Président national Vice-président national

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