Les faits se déroulent à Liège aujourd’hui même.
Le chauffeur, n’écoutant rien des remarques du collègue qui se trouvait à côté du véhicule, a profité du passage au vert des feux de circulation pour redémarrer, traînant le policier sur plusieurs mètres. C’est une nouvelle fois un cas de violences caractérisées et volontaires à l’égard d’un policier.
Le conducteur violent est kinésithérapeute de profession et a argumenté d’un possible retard auprès de sa clientèle pour justifier le démarrage en trombe et ses conséquences. Il n’est pas de notre propos de stigmatiser ce métier parfaitement honorable, mais plutôt de souligner ce que l’on pourrait croire être une incongruité alors qu’il s’agit en fait du triste regard et du peu de respect que notre société et les citoyens portent maintenant sur la profession de policier. Il ne s’agit pas d’un truand habitué à ce genre de comportement et pour qui les normes ne sont rien … il s’agit probablement d’un bon père de famille, d’un honnête citoyen. C’est très certainement ce que la défense dira. Et si tel est effectivement le cas, ce n’en est que plus grave !
Encore une fois, nous n’entendons qu’un silence assourdissant de la part du pouvoir politique et de l’autorité administrative. La presse s’en fera-t-elle l’écho ? Nous l’espérons sans trop y croire.
Il faut réagir et montrer qu’attaquer un flic, c’est attaquer la société ! Pour notre part, nous ne saurions rester les bras croisés sans mot dire.
Nous invitons ardemment la zone de police à mettre tous ses moyens en œuvre pour assister le collègue.
Nous invitons ardemment la zone de police à déposer plainte pour le préjudice encouru (ce que lui coûte l’incapacité encourue par le collègue).
Nous invitons ardemment le pouvoir judiciaire à réclamer la plus forte sanction à l’égard de l’agresseur.
Nous invitons la presse à sortir de sa position de stricte observatrice des mouvements de société pour ouvrir un débat sur cette cause qui est juste.
Nous invitons enfin le législateur à rédiger au plus vite un texte réellement protecteur pour cette profession de plus en plus en danger de mort : policier.
Vincent Gilles
Président national
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