Nous constatons qu’il use d’abord d’un mélange intellectuellement malhonnête de différents éléments. Il y a bien un grand nombre d’indemnités et d’allocations dans le statut policier … mais elles viennent pour grande part du statut dit transitoire, à savoir la partie du statut qui a été mise en œuvre pour amalgamer les différents corps de police au moment de la réforme, partie de statut qui est appelée à disparaître. Pour le reste, le système indemnitaire – pour les prestations irrégulières – n’est en rien différent de celui des autres secteurs où l’on travaille la nuit, dehors, au risque de sa vie.
Nous constatons qu’il y a comparaison entre les revenus générés par les prestations irrégulières (et qui sont la juste compensation lorsqu’on passe une partie non-négligeable de sa vie sur la route à servir la population au risque de sa vie) avec les revenus d’un chef de corps. On ose même prétendre que la différence (pour autant qu’il y en ait vraiment une, cela mériterait un sérieux calcul) génère une carence en candidature pour les fonctions dirigeantes … alors qu’on n’a jamais vu autant de candidats aux sélections à ces fonctions !
Nous constatons surtout qu’il y a de plus en plus de sorties dans la presse visant à la remise en question du système indemnitaire. Cela n’a pour nous qu’un but : économiser sur le dos des policiers de terrain.
L’idée même nous est inacceptable. Non pas tant parce qu’il s’agit de juste revenus mais simplement parce qu’un objectif aussi hypocrite dessert complètement le service à la population. Il faut oublier de croire que la diminution des indemnités dues aux policiers de terrain fera qu’il y aura une plus grande présence policière sur le terrain.
Cela ne fera que diminuer – très peu – les 25 milliards que le futur gouvernement doit trouver en cinq ans. On parle donc ici d’un débat de société : moins de sécurité pour boucler les budgets ? Nous doutons que la population partage le calcul à très court terme de certains de nos dirigeants. »
Vincent GILLES
Président National SLFP-Police
GSM : 0475 30 48 64
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