Zaventem, 29 novembre 2013
Encore une fois, nous devons déplorer une sortie médiatique du Comité P sans même que ce rapport ait été soumis à la Commission Intérieur de la Chambre. Il s’agit ici d’un rapport dans lequel la violence par policier est abordée … et ce sont évidemment ces chiffres-là qui sont retenus par certains journalistes.
Soyons clairs : le SLFP-Police n’accepte pas la violence injustifiée de certains collègues et la condamne !
Cependant, il faut donner au phénomène sa juste dimension dans le contexte correct, et ne pas seulement se contenter de jeter quelques chiffres en pâture.
Ainsi, premier élément : on parle de presque 10.000.000 d’interventions policières de toutes natures par an !
D’une part, deuxième élément : il y a une augmentation de la violence par les policiers, nous dit le Comité P. C’est probablement vrai, tout comme il y a une augmentation de la violence contre les policiers (chiffres BNG). Ainsi, dans un cas, on parle de 576 faits ; et dans l’autre, on parle de 7.460 faits (et selon l’analyse du phénomène par la DGS de la police fédérale, 67 % des policiers victimes de violence verbale, d’intimidation et/ou de menace ne déposent pas plainte, au contraire de ce que croit la Ligue des Droits de l’Homme).
D’autre part, troisième élément : il ne faut pas perdre de vue que le Comité P constate lui-même que 88 % des plaintes reçues par lui … sont non-fondées.
Enfin, dernier élément : on peut donc concevoir qu’il y a alors seulement 70 faits de violence par policier(s) qui sont fondés. Et on constate que 168 policiers sont poursuivis pénalement en 2009-2012 parmi lesquels 27 % sont condamnés ! On parle donc d’environ de 0,1 % des policiers ! II est donc bien malheureux que ce rapport et ce pourcentage précis ne soient pas placés dans leur juste contexte, plaçant ainsi TOUS les policiers dans un éclairage défavorable. Il n’y a AUCUNE impunité à l’égard des policiers auteurs de fait de violence, à l’inverse de ce que prétend par exemple la Ligue des Droits de l’Homme.
Nous demeurons convaincus que la réduction de la violence par les policiers à une marge minimale passe par le combat contre la violence dont les policiers sont eux-mêmes victimes.
Le SLFP-Police a un dossier complet qui ne se limite pas à parler de sanctions plus lourdes à l’égard des auteurs de violence contre les policiers, mais qui aborde le problème dans sa globalité, en passant par exemple par une assistance réelle à l’égard des collègues victimes, en mettant en œuvre une formation mieux adaptée, etc … car des policiers bien dans leur tête, c’est une diminution drastique assurée de cette violence (par ou à leur encontre) qu’on déplore tous.
Vincent Gilles Vincent Houssin
Président National Vice-Président National
Vous pouvez également trouver cela intéressant
- LE NAVAP TIENT LE COUP! – Le Conseil d’État est respectueux de la valeur du dialogue social
- Les directives de la GPI 104 concernant l’utilisation de la Bodycam ne sont ni contraignantes, ni légales!
- Le nouveau gouvernement offrira-t-il un statut social attrayant, ou le couteau des anciens dirigeants de Vivaldi sera-t-il enfoncé davantage encore dans le dos des policiers (et des autres professions lourdes)?
- Canal Z Extra – Quel avenir pour la police?