Zaventem, 12 mars 2014
Après une année de fonctionnement de son site ObsPol, la LDH en rend les chiffres publics : seulement 88 plaintes enregistrées ! Si ce sont 88 plaintes de trop, c’est bien moins que ce que la LDH laissait entendre comme étant une mer de victimes en attente d’un lieu d’écoute.
Ainsi, la LDH s’enorgueillit de détenir la vérité sur le phénomène de la violence par les policiers ; tout comme elle demeure convaincue que sa façon de faire (maintenir un site qui s’approche dangereusement d’un appel à la délation, quoique ses promoteurs puissent en dire) va participer à la diminution de la violence de certains policiers. C’est d’autant moins vrai que les plaintes déposées … ne sont l’objet d’aucune suite par la LDH si ce n’est une « analyse » socio-statistique.
D’une part, la vraie vérité a ses droits : et cette vraie vérité inclue la juste envergure du problème et cette détermination permet de savoir s’il y a espoir de diminution. On peut donc aligner quelques autres chiffres qui apportent un éclairage utile :
• Il y a quelques 40.000 fonctionnaires de police sur un secteur comptant environ 50.000 membres du personnel ;
• Qui développent presque 10.000.000 d’interventions diverses par an ;
• Au sujet desquelles 2.688 plaintes diverses ont été déposées au Comité P en 2011 ;
• Dont 6 % (soit 160) concernent des faits de violence par policier ;
• Parmi lesquels par ailleurs environ 10 % peuvent être apparentées à de la violence gratuite ;
• 88 % des plaintes reçues par le Comité P sont jugées non-fondées ;
• Ce qui fait que les quelques 2 % de faits fondés (environ 3) de violence gratuite sont bonnement poursuivies judiciairement et/ou disciplinairement (les actions judiciaires et disciplinaires menées en suite de la plainte du 4/03 dernier à Molenbeek démontrent que l’on ne reste pas les bras ballants tout en respectant le principe de présomption d’innocence).
Et voilà de quoi on parle exactement : 3 faits par an de violence gratuite par policier.
D’autre part, les chiffres lancés sur la place publique sont une chose, et le contenu des « plaintes pour violence par policier » en est une autre.
En effet, quant au contenu des « plaintes », une visite sur le site ObsPol permet de découvrir essentiellement deux natures de plaintes : les plaintes trop vagues que pour jamais être démontrées dans un sens ou dans l’autre ; les plaintes qui, fondées ou non, ont déjà été l’objet d’un dépôt dans un lieu institué (corps de police ; organe de contrôle ; magistrature) tandis que le dépôt sur ObsPol intervient ensuite.
Et donc, le SLFP Police – qui dénonce tout aussi fort que la LDH cette violence inacceptable de certains policiers – estime que la LDH se trompe de combat et surtout se trompe de méthode.
Mettre à l’index toute une corporation sous le prétexte qu’il existe « un phénomène » ne va pas pousser les membres du personnel concernés à embrasser votre théorie !
Ainsi, nous considérons que la seule manière de diminuer la violence de certains policiers, c’est de combattre la violence dont les policiers sont victimes. Ce combat est un combat de Démocratie (et pas du tout corporatiste). Il s’agit de pacifier notre société.
Nous invitons la LDH à corriger sa méthode et à nous rejoindre ouvertement dans notre combat contre la violence dont les policiers sont victimes avec un but corolaire évident : la diminution – autant que faire se peut, vu la réelle envergure du problème – de la violence gratuite de certains policiers.
Vincent Gilles Vincent Houssin
Président National Vice-Président National
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