Zaventem, 22 février 2015
Voici déjà quelques temps que le débat fait rage sur la nécessité d’équiper ou non les agents de police d’un meilleur armement. Et on peut en effet se poser légitimement la question lorsqu’on constate le contenu de la fonction qui s’est fortement étoffé ; lorsqu’on sait qu’un auteur potentiel ne fera pas la différence entre agent de police et un fonctionnaire de police ; et enfin, lorsqu’on admet qu’il n’est pas responsable dans la période actuelle d’envoyer des policiers insuffisamment armés sur le terrain.
Notre question porte sur deux axes : le problème de l’armement et le statut des agents de police. Pour toute clarté : vu que les agents de police ont débuté leur carrière dans un certain contexte fonctionnel, nous nous devons de respecter ce contexte à l’égard de ceux qui ne sont pas demandeurs.
Au-delà de la menace terroriste actuelle, il y avait déjà eu des demandes récurrentes de la part d’agents de police visant un armement identique à celui des membres du cadre de base. Le SLFP Police a lancé un sondage et il ressort de ce questionnement que sur plus de 700 réponses, 91 % des répondants sont demandeurs d’une arme à feu. En tant qu’organisation syndicale, nous devons soutenir cette demande pour un meilleur armement, et nous avons demandé en conséquence que le dossier soit négocié en priorité vu la dangerosité de la situation actuelle pour la sécurité de nos policiers.
Nous sommes bien évidemment convaincus que cela ne se peut sans le respect de certaines conditions. Ainsi, nous proposons le cadre conditionnel suivant : sur base volontaire ; à la condition du suivi d’une formation sous le patronage d’une école de police ; à la condition de la réussite de cette formation dont le cadre est porté par un dossier d’agrément ; à la condition du suivi et d’une évaluation favorable des entraînements en matière de gestion de la violence.
Beaucoup de ces collègues ont l’ambition de faire promotion sociale vers le cadre de base. Mais à la vérité, les heureux qui y parviennent sont rares. Et cela malgré le fait qu’ils sont nombreux à avoir réussi l’épreuve de niveau et les tests cognitifs.
Nous constatons aussi que le nombre de recrutements HAU a fortement diminué ces dernières années. A un point tel que pour 2015, on parle de zéro place vacante. C’est pourquoi nous plaidons pour qu’à court terme, une promotion sociale extraordinaire soit organisée de manière telle que les agents de police se voient offrir une chance de passer au cadre de base par promotion sociale. Cette promotion sociale telle que proposée ne servirait pas seulement à doper la motivation des agents de police, mais serait aussi une partie de la solution au problème général de capacité de la police intégrée.
Le SLFP Police a déposé au Cabinet de l’Intérieur une proposition pour mieux armer les agents de police et pour élargir le champ des possibilités de promotion sociale.
Vincent GILLES Vincent HOUSSIN
Président National Vice-président National
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