Zaventem, 3 mai 2013
Le scandale de Borgloon : veritable fruit de la réforme des polices. Une structure trop touffue est idéale pour la corruption, l’abus de pouvoir et le harcèlement.
Il s’agit bien des véritables fruits de la réforme des polices qui, dans les couloirs, est appelée la « déforme des polices ».
Depuis déjà deux à trois ans, il ne se passe pas une semaine sans que l’on fasse une découverte scandaleuse à gauche ou à droite au sein de la police.
La structure est beaucoup trop touffue et elle compte beaucoup trop de fonctions « à autorité » tandis qu’il y a beaucoup trop peu d’exécutants sur le terrain. Et beaucoup trop de pouvoir a été donné … aux directeurs et aux responsables locaux. Si certains s’en sortent bien, d’autres, par contre, ne s’en sortent visiblement pas …
Et cette structure beaucoup trop touffue est idéale pour de développement de la corruption, de l’abus de pouvoir et de harcèlement vis-à-vis de ceux/celles qui osent dénoncer les abus et les problèmes.
Il y a des zones de police et des services de la police fédérale qui livrent un boulot formidable, et il y en a d’autres qui présentent des symptômes plus qu’inquiétants. Ce n’est pas la première zone de police non plus que le premier service de la police fédérale qui attire soudainement l’intérêt sur ses pratiques internes, et ce n’est pas la dernière malheureusement.
Dernièrement, nous avons été ainsi informés de nominations illégales de la part d’autorités locales qui se moquaient alors des organisations syndicales dénonçant le fait, et pour lesquelles le Gouverneur faisait le mort à l’égard de la dénonciation par lettre recommandée, forçant ainsi la ministre elle-même à répondre enfin positivement à notre question.
Et nous revenons sur cet autre exemple de 25 millions € dépensés pour le développement d’un « programme spécial » pour la police de la route de la police fédérale. Ce programme n’a jamais été mis à disposition, semblerait-il … Et notre question à ce sujet est toujours sans réponse de la part de la ministre. Peut-être l’explication est-elle tellement compliquée qu’un chat n’y retrouverait pas ses jeunes.
Les véritables victimes sont évidemment le citoyen, et le policier censé lui rendre service tous les jours sur le terrain et ce malgré toute sa bonne volonté. Et il est une chose certaine : ces policiers de première ligne sont terriblement choqués par ces scandales à répétition et tous les bâtons mis dans leurs jambes – en termes de moyens et de capacité – au point qu’ils se demandent s’ils peuvent encore avoir confiance en leur(s) direction(s).
Il nous apparaît clairement que la structure actuelle de la police intégrée dans ses deux composantes, tant police fédérale que police locale, mais aussi les services de contrôle et les académies de police, doit être réformée d’urgence. Mais on manque peut-être de courage politique pour l’avouer et pour ouvrir ce chantier.
Vincent Gilles Vincent Houssin
Président National Vice-président National
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