Le bourgmestre faisait du « travail de terrain » … Le SLFP Police exige des mesures de la part du ministre de l’Intérieur

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Zaventem, 09 novembre 2014

C’est avec effarement que nous suivons les diverses déclarations du Bourgmestre de Bruxelles au sujet du service d’ordre de jeudi 6/11, et des suites dramatiques emportant plus de 100 policiers blessés.

Tout d’abord, Monsieur Mayeur – tant dans “La Dernière Heure” que dans le “Het Laatste Nieuws” – confirme qu’il était en effet bien au milieu des manifestants. Il invoque pour raison : qu’il « travaillait sur le terrain » …

Il nous paraît donc que ce bourgmestre ne prend pas très au sérieux sa fonction. Pour une manifestation pareille, le bourgmestre ne doit pas « descendre sur le terrain », mais doit au contraire être présent dans (proche de la) salle de commandement pour diriger le service d’ordre.

Il est étonnant que le bourgmestre ne semble pas bien comprendre qu’il est l’autorité administrative, ce qui de facto signifie qu’il est le responsable final de l’exécution correcte d’un service d’ordre. Et c’est pour cela que sa place est dans (proche de la) salle de commandement, avec un contact direct avec la direction opérationnelle des services de police, là où il peut accéder facilement à des images live sur tout le parcours en vue de prévenir tout incident ou calamité.

Mais peut être que ce bourgmestre veut nous faire croire que des marches de la Bourse, il avait une vue parfaite et complète de ce qui se déroulait sur des kilomètres dans Bruxelles en termes de manifestation/incidents et service d’ordre ?

« J’ai accordé à PolBru tous les moyens matériels et humains qui m’ont été demandé pour le maintien de l’ordre de la manif. Le SLFP ment » pouvons-nous lire sur son compte Twitter.

Effarant … tandis qu’il répond dans La Derniere Heure à cette question : « Et combien de policiers au total étaient mobilisés pour la manifestation ? Je ne sais pas le dire. ».

Peut-on imaginer que le bourgmestre de la capitale Belge, responsable final de l’ordre public, responsable administratif de la police puisse benoîtement répondre à aussi simple question : « Je ne sais pas le dire … ».

Mais lorsqu’il exprime dans le “Het Laatste Nieuws” que « les agents qui ne sont pas contents peuvent toujours aller travailler ailleurs », il fait une nouvelle fois preuve de bien peu d’empathie et d’absolument aucun respect à l’égard des collègues et notamment à l’égard des blessés (graves).

Il est difficile de dire quels ordres il a donné réellement en tant que « responsable du service d’ordre » puisque Monsieur Mayeur admet dans son interview au HLN « qu’il a demandé, pour que les braves citoyens ne soient pas emportés par des bagarres, que la police soit la plus discrète possible. » …

Le bourgmestre semble aussi vouloir nier ses responsabilités d’employeur tandis qu’il aurait dû – à ce titre – prendre toutes les mesures de prévention pour la sécurité des travailleurs – in casu, les policiers. Ses propos au HLN évacuent à ce sujet tout doute : « … la prochaine fois, nous ferons pareillement. ».

Pour conclure, nous prenons connaissance de sa dernière réaction à l’occasion des journaux de la VRT et de la RTBF, par laquelle il impute délibérément la responsabilité de ce service d’ordre au chef de la police. Et au sujet des fameux ordres donnés, il a cette réponse : « … si quelqu’un me l’avait demandé, j’aurais ordonné l’inverse. ».

Mais comment aurait-on pu lui demander quoique cela soit ? Le bourgmestre « était sur le terrain ».

Ou comme une personne lui a bonnement répondu sur Twitter : « c’est pas moi c’est l’autre ….. c’est beau la politique …. en attendant le peuple paye … ».

Nous exigeons dès lors du ministre de l’Intérieur :

– Qu’il réunisse en extrême urgence un Comité supérieur de Concertation (l’équivalent pour toute la police du comité paritaire en secteur privé « bien-être et sécurité au travail) pour débattre de cet accident grave ;

– Qu’il commande une enquête à l’Inspection générale pour établir les responsabilités exactes dans cet accident grave de l’autorité administrative ;

– Qu’il prenne place dans le centre de crise lors du prochain service d’ordre à Bruxelles, pour prendre la direction de ce service d’ordre et de la police, s’il apparaît clairement que le bourgmestre n’est pas conscient de ses responsabilités.

Vincent Gilles Vincent Houssin

Président national Vice-président national

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