LES EPARGNES IMPOSEES NE PERMETTENT PLUS DE FONCTIONNEMENT NORMAL
La semaine dernière, les organisations syndicales ont été informées par le Commissaire Général des économies qui doivent être réalisées dans le budget du personnel de la police fédérale.
Afin de pouvoir satisfaire aux contraintes d’économie, il n’y aura plus aucun remplacement en 2009 et 2010 du personnel qui quittera la Police Fédérale de façon naturelle suite à la retraite ou à la mobilité vers la police locale. Sur ces deux années, 700 emplois devenus vacants ne seront donc pas remplis. Ceci signifie qu’en deux ans, il y aura une diminution du personnel d’environ 5 ou 6%.
Des procédures de mobilité qui avaient été entamées récemment, ont été suspendues parce qu’il y avait des membres du personnel de la police locale parmi les candidats. On veut dès lors éviter « l’importation » de personnel afin de ne pas charger davantage le budget de la police fédérale. Ce faisant, beaucoup d’unités et de services seront privés du réassortiment indispensable des leurs effectifs.
La situation est ni plus ni moins catastrophique. On constate déjà aujourd’hui que certaines unités et services de la police fédérale sont sous-équipés pour pouvoir exécuter convenablement leurs tâches. Cette situation va donc encore s’aggraver.
Le weekend dernier, on a appris que cinq (5) prévenus dans différentes affaires de meurtre avaient été libérés à Bruxelles parce que les Cours d’Assises sont débordées. Avec ces libérations, on veut éviter les objections de l’Europe par rapport à une trop longue détention préventive. Le SLFP-Police se pose la question de savoir comment les citoyens, mais également les politiques, vont réagir quand la police fédérale va devoir leur annoncer que, par la suite des mesures budgétaires, elle ne sera plus en mesure d’exécuter convenablement, voire plus du tout, certaines tâches par manque de personnel. Nous sommes curieux de voir si nos politiciens vont également se retrancher dans le silence comme ils l’ont fait le weekend dernier par rapport à la Cour d’Assises à Bruxelles.
Nos présomptions les plus graves ne sont pas démenties. Non seulement les membres de la police locale sont exclus de la mobilité vers la police fédérale mais, et surtout, les membres du personnel des services de la police fédérale qui sont sous-équipés doivent apprendre qu’il n’y a pas d’amélioration en vue, que du contraire. Le SLFP-Police craint que leur motivation n’aille pas crescendo.
La Police Fédérale se dirige sans plus vers une faillite opérationnelle !
Lors de son Comité National du 19 novembre, le SLFP-Police va analyser la situation mais signale dès à présent ne pas pouvoir accepter qu’on prépare les funérailles de première classe de la Police Fédérale. Sinon, comment expliquer telle attitude irresponsable de la part des politiciens ? Il semble qu’ils ont oublié que la sécurité est un besoin de base qui a un prix et que seul le politique est responsable pour la garantie de cette sécurité.
Jan SCHONKEREN
Président National
SLFP – Police
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