Le SLFP-Police appelle ses membres à dénoncer les situations inacceptables apparentées aux abus de pouvoir et autres « prébendes ».
Nous avions réagi très fortement à la polémique ouverte par certains chefs de corps au sujet de la culture « des grains aux poulets » (graaicultuur en Néerlandais), et par laquelle les policiers de terrain étaient une nouvelle fois accusés injustement d’être des profiteurs, et nous avons saisi cette occasion pour aborder l’efficacité dans la mise en oeuvre des moyens.
Nous avons constaté depuis lors que plusieurs échos dans la presse concernant des membres de directions policières s’apparentent sans conteste possible à cette fameuse culture « de grains aux poulets », et nous constatons qu’à chaque fois, l’efficacité de l’organisation pose question.
Il faut, à notre sens, un fameux changement de mentalité visant au réel coaching des policiers de terrain pour les membres du cadre du corps de police, emportant une réelle et naturelle autorité. Aux Pays-bas, une nouvelle fois, il existe une toute autre mentalité.
Quelle est notre approche du problème ?
Impartialité et intégrité sont incontournablement nécessaires au bon fonctionnement de toute l’institution. Les situations scabreuses et inacceptables, qu’on appelle « des grains pour les poulets » dans la presse et le monde politique, nuisent terriblement à l’image et à la crédibilité de l’appareil policier. Il faut mettre en place des dispositifs proactifs. Il faut ainsi que les travailleurs au sein du secteur disposent d’un moyen d’information vers le Top par lequel toutes situations scabreuses et inacceptables pourraient être dénoncées, dans les conditions évidentes du respect de la réputation et de l’honneur, sans que cela puisse leur être péjoratif.
Quelle définition donner à une situation scabreuse et inacceptable ? Nous considérons que les situations suivantes doivent en faire partie :
– Une violation des bases légales et des règlements ;
– Une mise en danger du bien-être du personnel ;
– Une manière d’agir ou l’abstention d’action, représentant un danger pour le bon fonctionnement du service policier que devrait livrer le corps de police dans lequel le dénonciateur a travaillé ou travaille toujours.
Fonctionnement et organisation de la commission Déontologie
Bien que les organisations syndicales font bien partie de la Commission de déontologie, nous devons constater que cette commission n’a produit depuis sa mise en oeuvre aucune plus-value visible en matière de déontologie au sein de la police intégrée.
La question peut dés lors être posée de savoir si le problème relève de la composition ou de sa lettre de missions .
En principe, la commission de déontologie est un organe de réflexion qui débat de toute question touchant à la déontologie, qu’il s’agisse de questions ponctuelle, de phénomènes dans un contexte plus large .
Entretemps, nous constatons que la police fédérale a mis en place un « point d’avis et expertise en matière d’intégrité ». Ce point de contact devrait être la référence pour les membres du personnel qui ont des questions au sujet de l’application et de l’interprétation du code de déontologie.
La nécessité de l’existence de ce point de contact, ainsi que l’existence des bases légales qui le régissent ne nous apparaissent pas clairement. En plus, dans les missions imparties à ce point de contact, nous constatons des overlappings qui vont parasiter de manière évidente le travail de la commission déontologie.
Nous estimons en conséquence que ce service supplémentaire doit être supprimé, et nous considérons que la commission de déontologie doit disposer d’un véritable secrétariat. Nous trouvons aussi nécessaire que les compétences de la commission doivent être étendues à un système de « clignotants » destiné à combattre la fameuse culture « des grains pour les poulets » (voyez le point suivant) qui ne saurait être annihilée que par un service central et compétent pour toutes les composantes de la police intégrée.
Nous plaidons pour que soit adoptée la philosophie arrêtée par nos collègues Hollandais chez qui la commission de la déontologie a un rôle très important à jouer pouvant aller jusqu’à développer/ordonner des enquêtes.
Et en attente des modifications nécessaires, le SLFP-Police prend l’initiative.
Nous ne pouvons en effet plus demeurer les bras croisés tant l’image des policiers souffre de toutes les exactions dénoncées quasi hebdomadairement dans la presse. Le SLFP-Police met donc en œuvre un point de contact temporaire pour la dénonciation des faits fondés s’apparentant à cette culture nocive qui se développe de plus en plus.
Nous invitons donc nos membres à dénoncer auprès de nous tout fait fondé – avec preuve(s) – s’apparentant à cette culture inacceptable. Nous ferons le nécessaire auprès des services compétents pour relayer la plainte en préservant l’anonymat du plaignant.
² Note au sujet du rôle et des missions de la Commission. www.fedpol.be
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