Bruxelles, 05/02/08 – Communiqué de presse
GARE AU DERAPAGE INSTITUTIONNEL !!!
Suite aux récents débats politiques dans le cadre de réformes institutionnelles, le SLFP-Police est très inquiet du devenir des services de police. En effet, en 1998, les accords « octopus » définissaient le nouveau cadre des services de police et optaient pour un service de police intégré, structuré à deux niveaux ! Dix ans plus tard, un nouvel « octopus » discute de la réforme des institutions et d’éventuels transferts de compétences vers les entités fédérées. Des rumeurs de plus en plus persistantes font aujourd’hui état d’un éventuel transfert de la Justice et de la Police vers les Régions !
Alors que les effets de la réforme actuelle se font toujours sentir et que de nombreux problèmes statutaires persistent encore, il nous semble inopportun de s’inscrire dans une nouvelle réforme des services de police, qui aura sans aucun doute un impact important sur les statuts. Le choc psychologique parmi les milliers de policiers serait catastrophique. Certains ne s’étant toujours pas remis des effets de l’actuelle réforme !!! De plus, la motivation de nos collègues serait sérieusement ébranlée une fois encore et la qualité du service aux citoyens serait compromise. D’ores et déjà, nous sommes convaincus qu’une seconde réforme ne sera pas soutenue par les syndicats de police!
Toutefois, le SLFP-Police est conscient qu’il faudrait améliorer davantage la qualité du service à la population et que, pour ce faire, des adaptations structurelles seraient nécessaires. Nous pensons notamment à la réduction du nombre de zones de police. Cela permettrait de rationaliser les moyens, tant en effectifs qu’en matériel et de réduire substantiellement les coûts de fonctionnement. Actuellement, il y a 54 zones de police qui fonctionnent avec un effectif égal ou inférieur à 75 membres du personnel et 61 zones de police avec un effectif situé entre 76 et 150 membres du personnel ! Aberrant !!! De source bien informée et autorisée, une zone de police serait opérationnellement et financièrement viable à partir de 150 membres du personnel. Cela reviendrait à réduire à 81 le nombre de zones de police ! Cette réduction aurait incontestablement un impact positif au niveau social, en général.
Autre exemple de gaspillage : la RBC (Région Bruxelles Capitale) compte 6 zones de police alors que sociologiquement, morphologiquement et économiquement elle devrait être considérée comme une grande ville au même titre que Liège, Charleroi, Anvers et Gand. Les critères fixant la norme KUL – norme de fonctionnement opérationnelle/surtout budgétaire – doivent être revus objectivement..
Si d’aventure une nouvelle réforme devait se concrétiser dans les mois à venir, nous ne cachons pas notre vive inquiétude et notre désarrois.
Le SLFP-Police restera vigilant quant à l’évolution de ce dossier et ne manquera pas, le cas échéant, de prendre ses responsabilités dans le respect des droits démocratiques.
Alain YSEBAERT
Vice-Président national
Gsm. 048553415
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