Zaventem, 22 février 2013
Fait de Mortsel : le SLFP-Police veut corriger une fausse information et soutient les collègues concernés !
A propos du fait de Mortsel dont tous les médias parlent pour le moment, le SLFP-Police tient à corriger une information fausse qui circule : pour sa part, il n’a jamais souhaité une enquête. Le SLFP-Police n’avait pas encore communiqué sur ce fait dramatique jusqu’à maintenant.
Cependant, le temps est venu de communiquer car nous constatons que les choses s’emballent et que certaines autorités perdent leur calme.
En effet, un extrait Belga nous apprend que la ministre de l’Intérieur demande à la zone de police la suspension d’un des collègues concernés.
C’est totalement inadéquat et inopportun : trois ans se sont déroulés depuis le fait ; et lorsqu’on regarde le reportage Panorama de bout en bout, on doit constater que les collègues n’ont été que les instruments des tergiversations entre deux acteurs décideurs : le magistrat de garde et le médecin psychiatre.
Ce n’est donc qu’un signe terriblement politique à l’adresse des citoyens, un leurre dont le collègue sera la victime expiatoire, et en cela, c’est inacceptable.
Il apparaît, sans entrer dans les détails du fait, que les collègues ont reçu des directives très claires et qu’il n’y avait pas trente-six manières de les mettre en œuvre.
Tout au long du reportage, on voit parfaitement combien les collègues tentent de raisonner la victime, embarrassés qu’ils sont de la situation qui ne se dénoue par le fait d’un désaccord juridico-médical.
A l’œil inexpérimenté, la dernière scène semble effectivement sortir du cadre de la proportionnalité et de la subsidiarité. Mais il n’en est rien pour qui a un minimum d’expérience de terrain, pour qui connaît l’incroyable force que peut développer dans son délire une personne dans un état identique ou apparenté à celui du défunt.
Clouer au pilori les collègues, c’est évidemment une solution de facilité que nous ne pouvons admettre. Nous rappelons qu’il y a enquête sans que cela justifie aucunement la suspension d’un policier.
Pour conclure, la Ligue des Droits de l’Homme est sortie avec son refrain habituel : la violence policière est trop présente. Il faut savoir que sur un an, des 38.000 policiers au service de la population, 107 (0,3 %) se laissent aller à un usage inapproprié de la violence ou à de la violence caractérisée et sont poursuivis pour ces faits ; tandis que 1.068 (3 %) étaient victimes de violence caractérisée sans qu’il y ait nécessairement poursuite. Ne jouons pas à l’arbre qui cache la forêt !
Vincent Gilles Vincent Houssin
Président National Vice-président National
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