Il y a eu quelques échos. Mais trop peu au goût des policiers, et cela doit être dit.
Dimanche tôt le matin, un chauffard, refusant d’obtempérer, a foncé vers une policière et l’a percutée avant de prendre la fuite. Il s’agit d’une tentative d’homicide ni plus ni moins. Le chauffard a usé de son véhicule comme d’une arme.
La vie de la victime n’est plus en danger, et c’est heureux. Cependant, notre collègue va devoir vivre des années avec la douleur physique et le trauma psychologique. Peut-être va-t-elle devoir supporter un handicap. Sa famille, ses amis et ses collègues viennent de passer 24 heures dans l’angoisse la plus profonde.
Le peu d’écho dans la presse, mais surtout l’absence totale de condamnation des faits par les autorités politiques et judiciaires, est très mal ressenti par une corporation qui n’est pas payée pour se faire tuer ou se faire détruire. Il y a pourtant des choses à faire et à dire à la suite d’un fait d’une telle gravité : l’activation la plus forte des prises de contact inter-frontalier visant à trouver l’auteur au plus vite … Mais nous n’avons entendu qu’un silence politique assourdissant. Un tel silence tient du mépris et les policiers ne s’y trompent pas !
La récurrence de faits de ce genre, le long de nos frontières (surtout franco-belge), est une évidence que les analyses stratégiques des arrondissements frontaliers prouvent. Faut-il attendre qu’un collègue use de son arme – dans un geste de défense bien compréhensible – et tue pour réagir ? Nous ne le croyons pas et nous invitons les autorités politiques et policières à prendre ce problème à bras le corps, par exemple, en n’organisant plus que des contrôles renforcés avec des directives claires en terme de réactions à avoir s’il y a refus d’obtempérer.
Vincent Gilles,
Président National SLFP Police
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