Zaventem, 15 février 2015
Le SLFP Police apprend par dépêche Belga que la CGSP aile Flamande (ACOD) a « quitté » le Front commun, et que la conclusion en était dès lors que ce Front commun était mort.
Tout d’abord, vous devez savoir qu’il y a une dizaine jours (soit avant la décision de l’ACOD qui date d’une semaine, lit-on), nous avons eu une réunion de ce Front commun au cours de laquelle nous avons expliqué en toute transparence le contenu de ces deux pauvres réunions en « bilatérale » (un syndicat et une autorité – voyez plus bas) ainsi que notre dégoût exprimé de la pratique, et tout le monde était d’accord pour continuer ensemble en portant une seule revendication commune. L’attitude de l’ACOD est donc inélégante mais aussi peu intelligente. Gageons que les collègues de l’aile Francophone ne se laisseront pas emmener dans ce piège.
Car, d’une part, dire que le Front commun est mort par la décision de l’ACOD est une conclusion erronée. Qu’est-ce qu’un Front commun ? C’est un ensemble d’organisations qui porte une même revendication. Cette association intellectuelle peut aller jusqu’à l’association momentanée en termes d’actions. Dans le cas qui nous occupe : l’ACOD « quitte » le Front commun … fort bien. Mais si elle défend toujours la même revendication (ce dont je ne doute pas), il y a donc bien toujours un Front commun. CQFD.
D’autre part et plus important : en prenant cette décision (sans en aviser ses partenaires), l’ACOD tombe dans le piège du « Divide ut imperes » cher à qui vous savez. Quel est le but de ces pauvres réunions en bilatérale exclusive à deux organisations, si ce n’est faire croire qu’il n’y a plus de Front commun ? Et cet objectif sert évidemment les intérêts de l’autorité.
Enfin, en ce qui concerne le contenu de ces pauvres réunions, il n’y a pas d’autre adjectif : démarrant de l’accord de gouvernement (page 35) qui est totalement à rejeter, l’autorité s’est adonnée à une marche d’Echternach (un pas en avant, deux pas en arrière) en changeant l’un ou l’autre boulon d’un moteur cassé. Tout ce qu’il y a à retenir, c’est que l’autorité semble vouloir enfin prendre son courage à deux mains pour venir à la table de négociation.
Patience donc car nous saurons enfin tou(te)s l’estime que le politique a des policiers.
En conclusion, le SLFP Police rappelle sa volonté d’un Front commun sur une seule et même revendication qu’il défend – pour sa part – bec et ongle depuis plus de huit mois : restauration des droits annulés, solution ad-hoc pour les officiers et enfin un futur âge avancé de départ à la pension de maximum 58 ans.
IL N’Y À PAS A SORTIR DE LÀ !
Vincent GILLES Vincent HOUSSIN
Président National Vice-président National
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