Zaventem, 08 septembre 2013
Nous prenons connaissance de la décision du Juge de police de Vilvoorde qui considère que les deux policiers ont été négligents dans l’entretien de leur combi et que par conséquent, ils sont bien responsables de l’accident grave dans lequel ils ont été impliqués en 2009.
Dans la même décision, nous constatons que la zone de police est aussi considérée comme responsable.
Selon le Juge, “le véhicule était dans un état particulièrement dégradé” en insistant sur sa très grande usure générale.
Nous apprenons avec surprise que le Bourgmestre de cette zone de police estime quant à lui que les agents plutôt que la zone de police devaient être jugés seuls responsables.
Et d’ailleurs, la zone de police AMOW a bien annoncé vouloir aller en Appel en avançant l’argument que ces inspecteurs étaient bien responsables de l’entretien de leur véhicule de service.
Vous lisez bien : on essaye clairement d’esquiver la responsabilité finale de la cause du dommage.
La gravure des pneus de ce combi était de 0 mm. Tout qui a un peu de sens raisonnable sait qu’on n’arrive pas à une telle situation du jour au lendemain. Et comme le souligne le Juge, il s’agit de la conséquence du mauvais entretien général de ce véhicule.
L’employeur – dans ce cas, le Président de Collège, soit un des bourgmestres – est le responsable final qui est de manière univoque et sans interprétation possible responsable de la mise à disposition de moyens de travail, en bon état. Il apparaît en conséquence très clairement que les gesticulations d’aujourd’hui ont pour but d’échapper à sa propre responsabilité en rejetant dans une absolue lâcheté cette responsabilité sur le dos des collègues.
Dans la zone de police AMOW, il y a un service d’intervention 24/24 heures. Cela signifie que les véhicules sont utilisés par trois shifts différents par jour.
Les collègues concernés par cet accident grave, en route dans le cadre d’une mission clairement urgente et prioritaire, sont donc les pigeons de l’affaire puisqu’avant eux, bon nombres d’autres collègues ont utilisé ce véhicule … dont l’état ne semble avoir été contrôlé par personne des collègues et de l’administration.
On assiste donc à une “belle” opération de victimisation secondaire.
Nous demandons, en suite de cette décision de Justice, que tous les collègues nous informent lorsqu’ils constatent que le véhicule qu’on leur attribue n’est pas en ordre.
Mais focaliser sur la profondeur des gravures des pneus, c’est oublier que les véhicules de police – même avec des pneus en ordre et dans un bon état de fonctionnement – ne sont plus des véhicules ordinaires (puissance, volume des masses, encombrement, charge en matériel, …). Leur conduite nécessite des cours particuliers (en conduite rapide) réclamé par le SLFP-Police depuis des années.
Le SLFP-Police va entreprendre les actions nécessaires auprès de la ministre de l’Intérieur pour que des cours de conduite rapide soient mis en place à l’adresse de tous les policiers, le plus vite possible.
Vincent Gilles Vincent Houssin
Président National Vice-Président National
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