Situation:
Les faits se passent hier en province du Luxembourg. Lors d’un contrôle alcoolémie, un conducteur a refusé les injonctions pour prendre la fuite. Il a été l’objet d’une course-poursuite pendant une vingtaine de minutes (en partie en agglomération) pour enfin être pris dans une souricière où il a utilisé son véhicule comme arme à un point tel qu’il a fallu l’usage de l’arme de service visant à crever un pneu, sans pour autant l’immobiliser puisque ce n’est que plus tard, dans un chemin en forêt, qu’il a été arrêté. Le conducteur était sous l’influence de produits stupéfiants en plus de conduire un véhicule qui n’était pas assuré. Le résultat : un collègue blessé, des véhicules de service dégradés, de grands risques pour la population, et une arrestation policière … qui ne sera pas confirmée par le magistrat de garde puisque celui-ci prenait acte des regrets du fuyard agressif (dont le passé judiciaire est très chargé) et lui adressait – par la voix des collègues – une admonestation.
Ce long exposé a le mérite de mettre en lumière une situation que les policiers ont malheureusement encore trop souvent l’occasion de vivre. Ce qui heurte le plus les collègues est le peu de cas que le magistrat de garde a fait des conséquences effectives des actes inconscients du conducteur. Ces conséquences effectives ne permettaient pas de conclure qu’une admonestation était suffisante. Il fallait une sanction réelle.
Le SLFP-Police dit non à la violence contre les policiers et dit non à des décisions judiciaires aussi aberrantes qu’inadéquates telle celle qui vient d’être relatée.
Le SLFP-Police propose un projet visant à combattre « la violence dont les policiers sont victimes » et la magistrature dans son ensemble a un rôle très important à jouer, par l’engagement d’une réelle considération des affaires dans lesquelles un(des) policier(s) est(sont) victime(s) ET dans la détermination à chaque fois de la sanction la plus lourde. Ce rôle est essentiel dans le combat contre la violence gratuite dont les policiers sont victimes … et au final dont la Démocratie est victime.
Le SLFP-Police souhaite ardemment que les Procureurs Généraux et Procureurs du Roi partagent cette conviction, et établissent des directives claires et précises à ce sujet.
Vincent Gilles
Président National
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