Bruxelles, 24 juin 2008
Monsieur le Ministre,
Me référant à ma lettre du 18 juin 2008 par laquelle nous avons porté à votre connaissance les motifs pour lesquels nous ne participerions pas aux négociations relatives au cahier revendicatif sectoriel introduit par les organisations syndicales des services de police, je vous informe que le SLFP – Police ne sera pas présent au Comité de négociation du mercredi 25 juin 2008.
Vous trouverez ci-après une nouvelle fois une énumération non-exhaustive des principales raisons qui sont à la base de notre attitude :
– Manifestement pas de marge financière pour l’adaptation des barèmes.
– Demande reconventionnelle de l’autorité qui est considérée comme inacceptable et à laquelle par ailleurs doit être satisfaite avant de pouvoir déterminer si oui ou non et dans quelle mesure il pourra être contribué aux revendications syndicales.
– L’introduction d’un concept global de rémunération fonctionnelle pour résoudre le problème du travail de quartier est inacceptable pour nous.
– Plus de pouvoirs pour les chefs de corps et les mandataires afin de pouvoir accorder des stimulants de carrière n’est pas négociable pour nous (danger d’institutionnalisation du favoritisme est trop grand).
– La piste de réflexion alternative pour le boni-santé ne peut à aucun moment excuser une » rupture de promesse » et aura probablement plus d’effets négatifs qu’autre chose. La proposition de cette piste comme alternative est plus que ridicule car il s’agit ni plus ni moins d’une mesure ayant comme but de faire volontairement travailler plus longtemps les membres du personnel. Cette mesure sera-t-elle compensée par un recrutement accru ? Nous craignons que ce ne sera pas le cas !
– L’introduction des chèques repas de la façon envisagée par l’autorité est par définition de nature à monter les catégories de personnel les unes contre les autres.
Nous laissons à l’autorité, qui semble accorder plus d’attention aux plus favorisés dans le paysage policier plutôt que d’écouter la grosse majorité du personnel employé au sein de la police intégrée, le soin du démantèlement restant du statut du personnel de police ainsi qu’aux organisations syndicales qui se sentent obligés d’en être complice.
Nos 13.000 membres suivront très attentivement toute évolution des débats et se préparent déjà à réagir au moment propice.
Salutations distinguées
Jan SCHONKEREN
Président National
SLFP – Police
Traduction : Marc Tielemans
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