Zaventem, 18 août 2014
C’est par les médias que nous avons été informés de l’accident grave impliquant deux collègues de la Police de la route, happés par un autre véhicule à hauteur de l’accident qu’ils étaient occupés à constater.
Nous sommes particulièrement frappés par le fait qu’il n’y avait pas de véhicule de signalisation, et que cela faisait quelques temps déjà qu’on ne prévoyait plus ce genre d’accompagnement sécurisant. Et pourtant, voici plus d’un an, la ministre de l’Intérieur de l’époque s’était engagée à organiser cet accompagnement sécurisant de manière systématique, donnant les ordres nécessaires à la direction de la Police de la route (protocole 300/2). Cet engagement faisait suite à une analyse de risque démontrant la haute dangerosité – voire l’inconscience – des constats d’accident autoroutier sans équipe de signalisation en amont.
Nous devons supposer que la direction de la Police de la route a mis sur le côté cet engagement et l’analyse de risque qui le justifiait, impliquant alors l’exposition journalière à un danger démontré des collègues de terrain. Il nous revient d’ailleurs qu’un membre du cadre a osé surnommer ces équipes de signalisation en amont d’équipes “pyjama” ! Cela démontre le peu de respect de cette personne à l’égard des collègues et la méconnaissance profonde qu’elle a de la réalité du véritable travail sur autoroute.
Il doit être clair que nous allons exiger des mesures à l’égard de tout responsable de cet état de fait qui par ses actes et décisions sans aucun respect pour la législation « Bien-être et sécurité au travail » mettrait leurs collègues en danger journellement.
Dernièrement, l’organisation « Touring » sortait dans la presse en prônant la diminution des gyrophares sur les lieux d’un accident de roulage, au prétexte que cela ralentit la circulation… Nous n’aurions probablement pas eu les drames de la A604 la semaine passée, et hier de la E19, si la circulation avait été bonnement ralentie par des gyrophares en suffisance.
Le SLFP Police dépose aujourd’hui un préavis de grève national pour la Police de la route de la police fédérale avec comme première exigence que les patrouilles qui ont été supprimées des plannings ces derniers mois soient restaurées ET comme deuxième exigence que des équipes de signalisation en amont des accidents soient systématiquement prévues.
Si l’autorité n’adhère pas à cette revendication légitime, les membres du cadre de la Police de la route pourront aller goûter aux joies du constat d’accident autoroutier pendant la grève !
Vincent Gilles Vincent Houssin
Président national Vice-président national
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