À nouveau, des policiers (gravement) blessés lors d’une action à Houthalen. Le SLFP-Police exige des deux ministres de tutelle de faire moins de promesses et d’enfin mettre en œuvre des mesures concrètes !

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Zaventem, 12 octobre 2013

Encore une fois, nous devons déplorer des violences inacceptables à l’encontre de policiers qui ne faisaient que leur travail : mettre en mandat d’arrêt à exécution. Ainsi, dix policiers ont été blessés dont un gravement.

Le quartier Meulenberg : c’est le résultat d’une politique de soixante-huitards attardés !

Voici déjà plus de dix ans que l’on sait que le quartier Meulenberg est une zone de non droit car les criminels ont pris le pouvoir dans la rue. On en est arrivé à un tel point que les policiers n’y mènent plus de patrouille d’initiative. Et lorsqu’une patrouille y est malgré tout envoyée, ou lorsqu’un controle y est envisagé, cela ne peut être sans le développement d’un dispositif de sécurité particulier (et à raison : voyez maintenant). Est-il encore raisonnable d’envoyer une seule patrouille dans ce quartier ? Et qui en porte la responsabilité ?

Il est temps d’intégrer que ces criminels lourds, et les jeunes qui se lient à ces crapules, n’en n’ont rien à faire de concepts comme « travail de quartier, surveillance sociale, maison de quartier, assistance à la jeunesse ».

Combien de temps encore les politiques et le Parquet vont-ils accepter que des criminels deviennent les maîtres d’un quartier complet ?

Nous citons M. Yzermans (SP.a), bourgmestre : « Mais je veux tout de même féliciter les services de police qui par une action à grande échelle ont pu finalement arrêter cinq suspects. ».

Si les responsables politiques locaux n’avaient pas laissé pourrir la situation à un tel point, on n’aurait jamais eu besoin d’une action à grande échelle !

La seule méthode à adopter maintenant est le nettoyage pur et simple de ce quartier.

La police de manière évidente n’est pas prête pour des situations de ce genre.

Une première tentative de mener ce devoir d’arrestation à bien a impliqué trois équipes (six policiers). Par hasard, huit autres collègues étaient occupés à suivre une formation « AMOK ». D’initiative, après avoir entendu les échanges radio qui ne laissaient aucun doute sur le fait que ces trois équipes n’arriveraient pas à maîtriser la situation, ils ont descendus sur les lieux en renfort.

Cette situation est pour nous l’illustration parfaite (et malheureuse) que les corps de police ne sont pas prêts (en moyen humain, en moyen technique et en terme de techniques et tactiques d’intervention) à circonvenir ce genre de fait. Et nous estimons qu’il en va parfaitement de même en cas de situation AMOK, nous avons maintes fois avertir les autorités des insuffisances flagrantes à nos yeux …

Et même avec ce renfort, le droit et la loi n’ont pas été rétablis si facilement : le suspect principal a réussi à s’enfuir tandis que la quinzaine de collègues devaient faire face à la fureur des membres de la famille de ce suspect, de ses « amis » et d’autres sympathisants (?!). Résultats : un certain nombre de blessés légers parmi les collègues.

Dans le cours de la soirée, un plan d’intervention provincial (?!) est exécuté mais dérape tout autant : les combi’s sont accueillis par des jets de pierre (ce qui s’apparente à une tentative d’homicide) et le résultat de cette pseudo Intifada, c’est de nouveaux blessés légers, mais surtout un blessé grave parmi les policiers.

Il apparaît évident que ce plan d’intervention a été mis au point dans la hâte, sans préparation suffisante. Les moyens humains et matériels mis en œuvre étaient insuffisants ! Ainsi, seulement quelques quatre-vingt policiers devaient faire face à plus de cent criminels (ou assimilés par leurs actes du moment) …

Qui va prendre les responsabilités de ces ratages successifs ?

Le SLFP-Police défend depuis des mois la mise en œuvre d’un « Plan global contre la violence dont les policiers sont victimes »

La lecture des annonces Belga nous apprend qu’il n’y a pas une semaine sans qu’un collègue soit blessé en intervention par le fait de violences d’un tiers ; alors qu’une décision de Justice récente ose pourtant parler de « violence contre policier, inhérente à la fonction » ; alors que les deux ministres de tutelle n’ont encore rien exécuté de leurs promesses faites à grands coups de communiqué de presse au début de l’automne … 2012 :

– Vous vous souvenez peut-être qu’elles avaient promis toute deux de faire du combat contre la violence dont les policiers sont victimes LEUR priorité ;
– Vous vous souvenez peut-être qu’elles avaient mis en place en septembre 2012 (et sous la pression d’un préavis de grève du SLFP-Police) quatre groupes de travail relevant d’un comité de pilotage … ;

Le comité de pilotage s’est réuni une seule fois et des quatre groupes de travail ; seul un a rendu quelques 71 recommandations dont nous attendons toujours de la ministre de l’Intérieur qu’elle fasse des choix de priorités ; les cabinets sont complètement silencieux sur le sujet ; les Procureurs généraux réfléchissent toujours, semble-t-il, à une circulaire « à venir bientôt » ; …

Le SLFP-Police en a marre de toutes ces promesses engluées dans une inaction hypocritement volontaire. Le mensonge est-il un élément inhérent aux politiques ?

Le SLFP-Police en a marre des journées d’étude et des shows médiatiques du « tout va très bien » au cours desquels ceux-là même (politiques, apparatchiks du système, conseillers qui n’osent pas dire la vérité à leur ministre, …) qui ne font rien viennent prêcher une religion à laquelle ils/elles ne croient pas.

Nous envisageons un calendrier d’action sur le court terme pour faire comprendre/rappeler notre mécontentement aux « responsables » politiques et aux magistrats.

Mesdames les ministres de l’Intérieur et de la Justice, qu’attendez-vous ? Attendez-vous un nouveau mort parmi les policiers pour enfin prendre vos responsabilités ? Si tel est le cas, nous vous rappellerons ces responsabilités qui sont vôtres, et ne vous présentez surtout pas aux funérailles du collègue.

Vincent Gilles                               Vincent Houssin
Président National                        Vice-Président National

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