60 % de contrôles d’alcoolémie supplémentaires irréalisables- Des mesures urgentes s’imposent !

Nous avons pris connaissance de l’intention de la Ministre de l’Intérieur d’augmenter de 60% les contrôles de l’alcoolémie pendant les années à venir. Actuellement on doit atteindre le chiffre de
750 000/an. Ce chiffre est augmenté chaque année de 450 000 jusqu’à 1 200 000.

Pour ce faire, le Conseil des Ministres a débloqué 1.062.000 euros du Fonds de la sécurité routière pour l’achat de 1.118.420 embouts supplémentaires.

Irréaliste

Ceci nous semble une décision irréaliste étant donné qu’aussi bien la Police Locale que Fédérale ont toutes les difficultés d’accomplir les 750 000 alcotests par an imposés actuellement. Il est à noter qu’il n’y a jamais eu un manque d’embouts.

En outre, cette décision du Conseil des Ministres est très hypocrite lorsqu’on sait qu’on n’arrive même pas à percevoir les amendes. Il s’agit de 17% des perceptions immédiates et 60% des amendes infligées par le Juge, ce qui représente au total 24 millions d’euro et 90 millions !

N’est-il pas encore venu à l’esprit du Conseil des Ministres de présenter une solution pour ce problème ?

Manque de personnel structurel

Afin de pouvoir exécuter convenablement toutes les tâches il y a lieu d’engager chaque année 1450 nouveaux membres du personnel. Les dernières années, un manque de personnel structurel a été créé en n’engageant que 1000 nouveaux membres du personnel.

Les syndicats non consultés

Dans une entreprise moderne, des études de faisabilité sont effectuées avant de prendre de telles décisions drastiques, on négocie avec les syndicats dans un comité d’entreprise et on prévoit les moyens et le personnel nécessaire. Rien de tout cela n’a eu lieu ici.
Incompréhensible que la direction de la Police Fédérale et la Commission Permanente soient d’accord comme ça. Il semble que de derrière leur bureau, ils n’ont pas encore remarqué que le « bleu dans rue » manque de personnel et a déjà suffisamment de tâches.

N’est-il pas frappant … ?

– N’est-il pas frappant que bon nombre d’unités (WPR, CIC, etc. …) et zones de police ne soient plus en mesure de respecter le temps de l’organisation du travail si on veut encore s’occuper des fonctionnalités de base ?
– N’est-il pas frappant que l’agent de quartier s’occupe actuellement du travail de la Justice en se déplaçant d’ici à là avec des rappels et apostilles pour percevoir les amendes non payées ?
– N’est-il pas frappant qu’il s’agisse uniquement des équipes d’intervention et du trafic qui devront exécuter ces tâches supplémentaires et que ce groupe ne manque pas seulement de personnel mais ne constitue en fait que 30 à 40% d’une zone de Police ?
– N’est-il pas frappant que le panier des équipes d’intervention et de la Police Fédérale de la Route est déjà bien rempli et qu’ils doivent se dépêcher d’une intervention à l’autre à tel point qu’ils n’ont plus les temps pour faire leur travail administratif (rédaction de procès-verbaux) ?
– N’est-il pas frappant que le personnel exécutif – le soi-disant bleu à la rue – soit totalement sous-équipé suite à la courbe de la pyramide d’âge et soit en minorité suite à la formation d’une armée Mexicaine ?

– Nous demandons à la Ministre de l’Intérieur d’éclaircir ce plan et l’étude de faisabilité au comité de négociation, combiné avec les différentes mesures pour augmenter les effectifs.

– Nous demandons à la direction de la Police de donner un signal clair et honnête au Politique que ceci est irréalisable et qu’il est nécessaire de passer à un recrutement accru si à terme on veut éviter des catastrophes.

Vincent GILLES                                              Vincent HOUSSIN
Président National                                        Vice Président National

Téléchargez notre application et restez informé.

Le SLFP Police veut être en contact avec tous ses membres. Grâce à l’application vous recevez les dernières nouvelles en un simple aperçu. Vous êtes donc au courant des tout derniers développements.